Stephan Orth, jeune journaliste allemand du Spiegel, vient de passer deux mois en Iran, deux mois à se balader du sud au nord du pays en faisant du « couch-surfing », c’est-à-dire en étant hébergé chez l’habitant. Le voyage se prépare en se connectant sur un site internet de « couch-surfing » ou sur d’autres réseaux sociaux. C’est une manière d’avoir un lien direct avec la population locale. Les jeunes Iraniens, frustrés par leur manque de liberté, sont très friands de ce type de rencontres qui compensent un peu leur impossibilité de voyager à l’étranger. L’auteur découvre ainsi la façon dont la vie s’organise derrière les façades closes afin de braver les innombrables interdits du régime : danse, musique, jeux défendus, boissons, drogues, habillement des femmes, contournement des interdictions pour se connecter à certains sites internet… Surtout, il est frappé par l’hospitalité et la gentillesse des Iraniens. Tableau triste et chaleureux d’un pays dominé par le régime puritain des mollahs. (A.M.)
Derrière les portes closes : mes aventures en Iran
ORTH Stephan