Des canards trop bizarres

CASTELUCCI Cecil, VARON Sara

Gwendoline, la cane aimant le calme et la solitude, mène une vie routinière. Elle souhaite que rien ne change mais un jour Elvis, un canard artiste, emménage dans la maison voisine. Elle lui fait une visite et le trouve bizarre, carrément grossier, il n’est vraiment pas son genre. Elle espère qu’avec l’hiver, il s’envolera vers le sud.  Misère, il reste ; mais les voilà qui se rapprochent, deviennent inséparables. En ville, ils surprennent une conversation qui les déstabilise : « Regarde ce canard il est trop bizarre ! ». À qui cela s’adresse-t-il ?

 À mi-chemin entre l’album et la bande dessinée, cette histoire pleine de fraîcheur et de fantaisie parle d’amitié, de différence, de tolérance et de partage. Sur quel critère apprécier de ce qui est normal et ce qui ne l’est pas ? Peut-on juger sur l’apparence ? Le texte court est servi par une illustration tout en couleurs douces, alternant pleines pages et grandes vignettes, fourmillant de détails ajoutant à la drôlerie du scénario. Les deux protagonistes croqués avec humour sont irrésistibles. Un charme fou émane de cette petite leçon de vie. Un régal.

Lauréat Prix Livrentête 2015 – Catégorie » Premières Bandes Dessinées ».