Des êtres sans gravité

LUISELLI Valeria

À Mexico une jeune mère de famille écrit un roman sur ses années de célibataire à New York où elle était traductrice dans une maison d’édition et menait une vie de bohême entourée d’amis choisis au gré des rencontres. Sommée par son éditeur de trouver le nouveau Bolaño, elle tombe par hasard sur un poème de Gilberto Owen. Elle est envoûtée par cette découverte au point de voir son fantôme dans le métro. C’est ici que tout se complique dans ce roman à deux voix, celle de la romancière et celle d’Owen racontant les années vingt à Harlem entourés de ses amis poètes. Les deux récits s’entremêlent dans de courts chapitres, imbriquant des poèmes en anglais, des références littéraires à Lorca ou Ezra Pound… Les incessants allers et retours entre le passé et le présent, la réalité et la fiction, déséquilibrent ce roman et le transforment en pensum indigeste et ennuyeux.