En 1915, Raymond Bonnefous, jeune étudiant en médecine, part pour le front. Médecin auxiliaire aux postes de secours, il passe quatre ans dans les tranchées. À Verdun, dans la Somme, en Champagne, il côtoie l’horreur, récupère les blessés sous les obus et torpilles et les soigne dans des conditions très difficiles. Tout cela serait insupportable s’il n’ y avait la camaraderie, les amis et les moments de repos loin des combats.
Après Le feu, la vie (NB février 2007), l’auteur parle de son grand-père. Elle a retrouvé ses carnets rédigés pendant la guerre, les lettres, les nombreuses photos qu’il a prises. À partir de ces documents, elle rédige son journal de guerre et se glisse avec beaucoup de naturel dans la peau d’un combattant. Ses réflexions permettent de mesurer l’abîme qui sépare les militaires des civils de l’arrière qui s’abritent souvent derrière un écran d’indifférence. Le regard porté sur cette guerre est très personnel et parcellaire, focalisé sur les amis et les familles. Tendre et mélancolique, il souligne le courage de ces héros ordinaires, médecins et brancardiers, trop souvent oubliés.