Les Blumenthal, tribu de bientôt cinq enfants, préparent le mariage de l’aînée, Clem, jeune diplômée qui va quitter le cocon familial. Si tout paraît normal, des menaces diffuses, des drames anciens affleurent, des doutes persistants troublent la réunion de cette famille traditionnelle. Or un incendie, peut-être criminel, a traumatisé la communauté causant la mort de dix-huit enfants piégés par le feu presque cent ans plus tôt. L’antisémitisme resurgit lorsqu’un lotissement destiné à des familles de Juifs orthodoxes, fondamentalistes et prolifiques, économiquement aux abois, est programmés par les autorités, menaçant l’équilibre écologique et dévalorisant la belle propriété. Portrait complaisant de la douceur aveuglante de la famille : couple uni et toujours amoureux, enfants innocents et tendres… le récit évoque les barrières dressées contre les envahisseurs, les extrémistes fanatiques, les méchants. (Point d’autre livre que le monde, NB juin 2016) Le thème rebattu de la réunion familiale lors d’un mariage tente de se renouveler sans éviter les poncifs, d’abord par la singularité du couple, puis par la mise en scène savante de la cérémonie, happening laborieux censé faire disparaître la frontière entre l’art et la vie. La joie programmée côtoie le drame, qui va, inéluctablement, ébranler la solide structure familiale. (M.Bi. et F.L.)
Des gens comme nous
HAGER COHEN Leah