Le journaliste Tobias Meijtens voit la police repêcher un noyé. Le mort porte sur lui un passeport albanais et se serait suicidé. Un sans-abri qui l’a vu tomber du haut d’une falaise est retrouvé assassiné quelque temps plus tard. Tobias entreprend une enquête avec l’aide de la fameuse Natalie Petrini, ex-star du petit écran reconvertie dans la presse. Ensemble, ils font resurgir une sombre affaire d’espionnage au profit de l’Union soviétique où deux innocents ont été accusés à tort.
Magnus Montelius situe son premier roman dans la sphère des hauts responsables socio-démocrates suédois des années soixante-soixante-dix. Il montre les compromissions et les trahisons auxquelles se laissent aller d’anciens compagnons qui n’hésitent pas à faire jouer leurs réseaux sociaux et la solidarité de classe pour faire triompher leurs intérêts et empêcher que des vérités peu reluisantes viennent gêner certains dirigeants politiques. L’intrigue, de facture classique, est intéressante mais la découverte du suspect reste peu convaincante et des zones d’ombre entourent certaines scènes.