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Il semble que TchĂ©khov ait de lâaffection â ou tout au moins de lâindulgence â pour ses concitoyens. Pourtant les barines ont le plus grand mĂ©pris pour les moujiks et les traitent comme des chiens, les Ă©poux tyrannisent leurs Ă©pouses, les hommes sont machos, veules, souvent peu soignĂ©s et trĂšs souvent alcooliques. Si on en croit leurs propos, les femmes sont des sottes, des gourgandines ou mĂȘme des sorciĂšres. NĂ©anmoins, ce sont de braves gens, de pauvres gens, câest lâhumanitĂ©. Un vieillard sâadresse Ă son chien en regrettant les erreurs de sa vie, un homme fortunĂ© se reproche de nâavoir pas secouru un cosaque qui mendiait. Et il y a les farceurs, les roublards, les escrocsâŠ
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Lâauteur ne se prĂ©occupe pas toujours de donner une conclusion Ă ses nouvelles mais chaque situation est dĂ©crite avec un luxe de dĂ©tails savoureux et un humour noir que le lecteur apprĂ©ciera grandement.