Faustine, portugaise née en France dans les années trente, a été élevée à la dure avec sa soeur aînée par leur père, qui avait obtenu la garde de ses filles grâce à de faux témoignages lors d’un jugement de tribunal. Ils vivent à Grand-Quevilly près de Rouen qu’ils quittent pendant la guerre pour le Portugal avant de revenir à leur point de départ. Bien plus tard, un certain nombre d’hommes, parfois les mêmes, traversent la vie de Faustine et de sa fille, pesant sur leurs relations. Une complicité les unit mais également des non-dits qui les enchaînent.
La narratrice parle de sa mère, en employant toujours le mot « Elle ». D’une suite d’allers et retours, aucun fil conducteur ne se dégage, rendant la lecture difficile et diminuant d’autant l’intérêt du livre. Le style dense est alourdi par des phrases interminables et leur signification finit par se perdre en cours de route. L’auteur, après avoir enseigné longtemps à Lisbonne, a été critique à Libération puis rédactrice en chef du magazine de Vogue. Elle dépeint bien le Portugal et les Portugais, c’est le seul point positif de cet ouvrage.