Des souvenirs américains

COLLINS Michael

New-York, 2008. Norman Price, écrivain homosexuel, vit avec sa fille adoptive Grace, et Joanne, une voisine sans ressource qui lui sert de nounou. Nat Feldman, installé au Canada pour fuir la guerre du Vietnam, n’est jamais retourné aux Etats-Unis, s’est lancé dans l’agriculture biologique et vit dans le souvenir de sa femme récemment décédée. Ni lui ni Norman n’ont de contact avec leurs parents, plus par indifférence que par hostilité. Ceux de Norman viennent de connaître une mort violente.

 

Michael Collins, né en Irlande, écrivain américain , a une vision pessimiste de son pays d’adoption (Minuit dans une vie parfaite, NB mai 2011). Il critique la société américaine consumériste et asociale, ses foyers désunis, sans chaleur produisant des individus égotistes ayant rompu tout lien familial. Il excelle dans l’analyse des caractères et la reconstitution du passé. La représentation de cette Amérique en crise existentielle est intéressante, mais le déroulement du roman est brouillon et sans fil conducteur. Les digressions trop fréquentes et les sauts permanents ne facilitent pas la compréhension. (E.G. et M.S.-A.)