Parues dans les années quatre-vingt-dix en Angleterre, ces trois courtes nouvelles suivies d’un article écrit pour Les Cahiers du Cinéma relèvent de la « plaisanterie » pour Jonathan Coe, toujours plus attiré par les idées qui prennent de l’épaisseur. Il réussit, une fois encore, à jouer sur le décalage entre réel et fiction (La vie très privée de Mr Sim, NB février 2011). L’enfance et ses fantômes, le rêve et ses fantasmes ou encore le face-à-face avec soi apportent leur part de mystère ; la solitude des personnages est compensée par l’humour et la sensibilité de l’auteur. Le dernier texte, écrit sous forme de journal, beaucoup plus personnel, est un émouvant hommage au réalisateur Billy Wilder. Écrites à différentes périodes, ces petites histoires, apparemment sans lien, s’harmonisent grâce à l’émotion contenue dans chacune d’elles, celle d’un auteur attaché à ses souvenirs, à son enfance, à la musique et au cinéma. Un court recueil à croquer avec plaisir.
Désaccords imparfaits
COE Jonathan