Voici le quatrième tome d’une série qui s’intègre elle-même dans un véritable univers, celui des Stryges imaginé par le scénariste Corbeyran, univers comportant deux autres séries, Le Clan des chimères et Le Chant des Stryges, illustrées par d’autres dessinateurs. Le dessin de Charlet est moins réaliste que celui des autres illustrateurs, et ses personnages, plus stylisés, ont des rapports graphiques flagrants avec les codes esthétiques des mangas : formes androgynes, bouches grimaçantes.
Quant à l’histoire, initialement un jeu vidéo qui devient réalité, elle veut faire peur tant par l’atmosphère démoniaque que par ses péripéties parfois violentes. La petite bande « branchée » d’enfants et de jeunes – Quentin, Talia, Michel, Liz, et les autres… – doit désormais faire face au danger satanique qui s’annonce : l’éclosion de cocons qui, bien que retrouvés carbonisés, continuent de développer en eux des monstres. De son côté, le puissant Andréas Von Harbow cherche par tous les moyens à s’approprier le pouvoir de ces créatures hybrides, obtenues par l’accouplement de femmes à des Stryges… En dépit de héros enfantins, une série visant un lectorat mature.