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L’auteure commence par définir avec précision le concept et les formes de la désinformation, le rôle des services spéciaux, et la liaison intime entre les deux depuis le début du XXe siècle. En prenant ensuite l’exemple de « l’affaire Greenpeace », elle illustre en détail et chronologiquement comment les trois acteurs que sont les services spéciaux, les médias et le public manipulent l’information pour la transformer, par des moyens aussi divers que l’omission, l’erreur, le dénigrement, l’exagération, et d’autres encore, en désinformation. Chacun est à la fois victime et manipulateur.
Cet ouvrage, documenté, concret et très accessible, mais presque trop didactique, montre la volonté constante des détenteurs de pouvoirs de contrôler l’opinion, et ce d’autant plus que les guerres modernes ont pour objet de conquérir non plus des territoires mais l’esprit des gens. Pouvoir, information et opinion publique constituent les ingrédients du cocktail de la désinformation permettant de prodiguer une information frelatée au plus grand nombre pour mieux manipuler. Un sujet qui intéresse tous ceux, nombreux, qu’inquiètent la puissance grandissante et une certaine impunité des médias.