Dans les années 1960, une jeune infirmière suédoise débarque, aux environs de Londres, dans une étrange famille. Kerstin doit s’occuper de John, le fils de quarante ans, malade. Volontairement drogué, autiste probable aux stupéfiantes performances intellectuelles, il évacue ses crises de démence dans une mystérieuse bibliothèque. Deux de ses soeurs, amoureuses d’un homme méprisable, en jalousent une troisième, excentrique, rebelle et riche. Tous subissent la terrifiante domination d’une femme dépourvue d’amour maternel, mais obsédée par celui de l’argent. Folie, haines recuites, secrets de famille, enfermement, tout est en place pour l’ultime machination à visée criminelle.
Tous ces événements consignés et illustrés dans son journal, la narratrice les ressuscite aujourd’hui, les reliant à son parcours personnel. Une accumulation de détails retrace, sur un rythme lent parfois pesant, une vie quotidienne campagnarde encore figée au XIXe siècle. L’auteure s’attache, comme dans ses écrits policiers (Cf. Rottweiller, N.B mars 2006), à la psychologie des différents personnages. Le titre anglais rend mieux compte de l’atmosphère de ce huis clos.