Deux fois par semaine.

ORBAN Christine

Une jeune femme de vingt ans commence une psychanalyse à raison de deux séances par semaine. Elle se sent “anesthésiée du coeur” depuis qu’elle sait que son mari sera emporté par un cancer « dans un an ou deux ». Comment survivre psychiquement à une telle nouvelle et comment alors soutenir son conjoint dans la souffrance ? Il y a urgence à pouvoir traduire la douleur en mots et à réussir à dire l’indicible. Au fil des séances se noue le fil empathique du transfert qui permet aux mots d’affleurer.

 

Ce livre très émouvant est une merveille de pudeur et entrelace les réflexions intérieures de la narratrice avec les paroles qu’elle parvient à prononcer. Le style est limpide et presque lumineux en dépit des thèmes abordés. Christine Orban, qui aime habituellement explorer la passion amoureuse (Le silence des hommes, NB juillet 2003), livre un roman aux résonances extrêmement sincères, animé d’une interrogation essentielle et profonde : à quoi sert une analyse face à l’injustice du destin ?