Deux ou trois mois d’éternité (Les petits riens de Lewis Trondheim ; 6)

TRONDHEIM Lewis

L’auteur invite à le suivre aux quatre coins du monde. Argentine, Brésil, Arabie et Dubaï , New York, Alpes, France, etc. Aucun ordre préférentiel, aucun souci descriptif pour un quelconque touriste désireux de découvrir la partie exotique de ces pays. L’auteur cherche seulement à partager ses émotions devant quelque détail anodin en résonnance avec sa sensibilité. Il ne veut pas raconter une histoire, ni faire goûter la beauté d’un peuple ou d’un paysage. Il parle simplement de lui, de son ressenti : ses angoisses pendant le décollage, augmentées par les images de la caméra sur le fuselage, sa stupéfaction devant l’incongruité de ce promeneur de 12 chiens à Buenos Aires, son étonnement provoqué par les arrêts de bus climatisés de Dubaï… etc.  Rien que des impressions engendrées par des petits détails.

Ce volume, qu’il qualifie  de « livre avec beaucoup de pas grand-chose », dans la même lignée que les cinq précédents, met en scène le personnage habituel de l’humanoïde à tête d’oiseau, candide observateur d’un monde dont il fait à peine partie. Il réussit à ne pas lasser grâce à ses dessins expressifs et simples, agrémentés d’une bonne dose d’humour accompagnant la fausse naïveté des commentaires.