Dans la forĂȘt, Ours a cueilli trois beaux champignons que Belette, enthousiaste, fait revenir avec beurre et persil pour le dĂ©jeuner. SitĂŽt attablĂ©s le service se complique : un pour toi, un pour moi. Je suis le plus grand le troisiĂšme est pour moi, dit lâours, pas du tout câest pour moi, rĂ©plique la belette. Le ton monte, la discussion sâenvenime, quand surgit de derriĂšre lâarbre la patte gourmande du renard. Quel sentiment dâinjustice quand le partage ne peut ĂȘtre Ă©gal, un Ă©vĂ©nement souvent source de cris et de larmes pour les plus jeunes. Avec sa chute amusante, l’album dĂ©dramatise les fĂącheries inutiles. Sur la double page, on dĂ©couvre lâhabitat en plein air, Ă lâorĂ©e du bois, dâun couple conventionnel. Monsieur Ours met le couvert pendant que Madame Belette sâaffaire dans sa cuisine aux multiples accessoires bien suspendus. Les personnages ont des mimiques expressives. La dĂ©clinaison de brun doux pour les pelages, brun striĂ© des arbres et mobilier divers, posĂ©s sur un fond Ă©cru parsemĂ© de quelques feuilles et buissons, forme un dĂ©cor familial paisible. DĂšs 3 ans. (A.T.)
Deux pour moi. Un pour toi
MĂHLE Jörg