Katia et Nastia sont cousines et vivent modestement dans une ville de Sibérie. La famille de Katia a subi des revers de fortune : le père, handicapé à la suite d’un accident, pourrait subir une opération réparatrice mais les moyens financiers procurés par le travail de la mère à l’usine de poisson sont trop limités, d’autant que le frère aîné, depuis sa prison, réclame sans cesse des subsides. Afin de trouver un avenir meilleur, les deux jeunes femmes sont attirées par une vie facile à Moscou. Dans ce deuxième roman traduit en français (Volia Volnaïa, NB mars 2017), l’auteur russe s’attache à décrire les modes de vie spécifiques et antagonistes dans la lointaine Sibérie ou dans la capitale. L’intrigue bâtie sur la vie durant six mois des héroïnes manque d’originalité car leurs ambitions croisées (de la jeune fille pure à la femme entretenue) tracent un univers manichéen. Les personnalités ternes évoluent dans un contexte sociologique tout juste esquissé. Quelques scènes mélodramatiques ne parviennent pas à susciter l’émotion. Un vocabulaire ordinaire émaille un récit largement dialogué débouchant sur un happy end convenu. (J.D.)
Devouchki
REMIZOV Victor