Diamants (Katanga ; 1)

Au début du XIXe siècle, le territoire qui deviendra le Katanga était sous l’autorité d’un despote du nom de Msiri qui, parti de rien, devint un chef de guerre impitoyable vivant de rapines, d’assassinats et du commerce des esclaves. L’arrivée des Belges mit fin à ce royaume annexé immédiatement au Congo belge. À partir de ce point du récit, finie la partie historique, on réintègre le monde contemporain où politiciens et industriels de tous bords magouillent pour s’emparer des richesses du pays, cuivre et diamants. Le levier principal sera une escouade d’une trentaine de mercenaires sous la houlette d’un ancien de l’Indochine et de l’Afrique du Nord, Félix Cantor.  L’atmosphère délétère est habilement décrite à travers les pérégrinations de l’ancien boy du patron de la compagnie des diamants, un malin, qui a su planquer un trésor de pierres précieuses et garantir sa vie grâce à des soutiens efficaces. À la corruption et aux combines s’ajoute la violence d’un banditisme généralisé. Pas de pitié ni de douceur dans le trait de Vallée qui croque et caricature les trognes des protagonistes avec un réalisme à la limite du grotesque. Quel monde, une vraie descente aux enfers ! (Y.H. et C.D.)