Issue de milieu modeste, Olimpiada (dite Diavolina) est placĂ©e auprĂšs de Maria Fedorovna, actrice cĂ©lĂšbre, qui deviendra la seconde compagne de Gorki. EncouragĂ©e par sa bienfaitrice, elle fait des Ă©tudes mĂ©dicales. ĂgĂ©e de soixante-treize ans, elle retrouve par hasard son ancienne patronne. Ses souvenirs affluent : sa rencontre avec Gorki a Ă©tĂ© dĂ©terminante. Elle le veillera jusquâĂ sa mort.  György SpirĂł, homme de thĂ©Ăątre hongrois, fait parler Diavolina, dans un long monologue ininterrompu. Lucide, elle Ă©voque la vie quotidienne en Russie ou prĂšs de Naples, avec une maisonnĂ©e importante, Ă©pouses, enfants, mĂ©decins, gardes… Elle accable les bolcheviks et le portrait tout en nuances quâelle dresse de Gorki, quâelle aime, est aussi sans complaisance. ProtĂ©gĂ© par son aura internationale, lâĂ©crivain traverse deux rĂ©volutions, avec lâĂ©criture comme viatique. Son amitiĂ© avec LĂ©nine ne lâaveugle pas. Sa relation avec Staline est un perpĂ©tuel compromis : pour obtenir la libertĂ© de quelques amis et garder ses privilĂšges, il sâimpose certaines dĂ©clarations favorables Ă un systĂšme dont il a vu lâabomination aux camps des Solovki. AmbiguĂŻtĂ© des personnages, multitude des comparses et manque de repĂšres chronologiques gĂȘnent la lecture. (M.-P.R. et M.Bo.)
Diavolina
SPIRà György