AndrĂ© Comte-Sponville (Câest chose tendre que la vie, Les Notes octobre 2015) est depuis longtemps amoureux de Montaigne, « Ă©crivain de gĂ©nie et talentueux philosophe ». Avec son brio et sa clartĂ© habituelle, il commente de nombreux extraits des Essais. Sa pensĂ©e, nourrie de quatre cents ans de thĂ©ories et de doctrines postĂ©rieures, garde une proximitĂ© Ă©mouvante avec la sagesse de son aĂźnĂ© : riche, dense et savoureuse dans sa fraĂźcheur. Relativisme, hĂ©donisme, modĂ©ration, tolĂ©rance caractĂ©risent lâĂ©crivain gascon. Parmi les cent vingt-sept entrĂ©es, certaines de pure philosophie, dâautres anecdotiques ou inattendues, on s’arrĂȘtera à « La BoĂ©tie », lâami fabuleux qui inspira « parce que câĂ©tait lui, parce que câĂ©tait moi », « Sexualité », sujet traitĂ© avec une rare luciditĂ©, et « Cannibales », oĂč Montaigne dĂ©fend avec humour les anthropophages. Ces deux intelligences, ces deux esprits passionnĂ©s capables dâaborder avec humanitĂ© et sans tabou des sujets variĂ©s se retrouvent avec bonheur dans ce dictionnaire amoureux tout Ă fait remarquable, qui rend Montaigne extraordinairement vivant et proche. (V.M. et A.Le.)
Dictionnaire amoureux de Montaigne
COMTE-SPONVILLE André