Dieu le veut : chronique de la Première Croisade

En 1095, Guillaume de Thorenc, seize ans, entend l’appel du pape Urbain II qui presse la chrétienté d’arracher aux païens le Saint-Sépulcre. Il rejoint ces Croisés venant de l’Europe entière, arborant tous une croix sur leurs vêtements. Gens de bien et gens de peu se mettent en route par milliers sous l’égide de leurs seigneurs, dévastant et pillant pour subvenir à leurs besoins. Au cri de « Dieu le veut », ils pourfendent, tuent, égorgent, hommes, femmes, enfants, Juifs, Turcs et Arabes indistinctement, accusés d’avoir mis à mort le Christ. Trois ans après, ceux qui ont survécu atteignent leur but : Jérusalem, mais à quel prix !  Max Gallo, historien et conteur (La chute de l’empire romain, NB mai 2014), choisit d’interpréter la première croisade en donnant la parole à un jeune chevalier, pieux et idéaliste, qui sera confronté à l’horreur. L’auteur décrit avec réalisme les rivalités, les ambitions, la cupidité des seigneurs et la fourberie des politiques incarnée par l’empereur Alexis. Il ne fait grâce au lecteur d’aucun massacre, bain de sang ou acte de cannibalisme perpétré par ces pèlerins mués en bête féroce. La guerre n’est jamais sainte et il ne reste que le remords. (E.Ca. et M.S.-A.)