À La Nouvelle Orléans, Nick Travers, professeur d’histoire du blues, ancien footballeur, démêle pour son copain Teddy, producteur de musique hip hop, une arnaque de cinq cent mille dollars qui touche son rappeur-vedette de quinze ans. Ceux-ci sont issus des quartiers noirs et pauvres de la ville où sévissent trahisons, drogue et prostitution, où fleurit le“gangsta rap” dont l’agressivité séduit les jeunes, différent du blues nostalgique. Nick est le seul “toubab” (blanc) mais possède de fortes amitiés locales.
Cette plongée dans le monde afro-américain, frelaté, pourri par le fric, est relatée dans un verlan pittoresque et cru assez réussi ; l’enquête aux nombreux rebondissements est menée avec brio. La violence et l’eau sont omniprésentes dans cette ville aux multiples cultures. S’ajoute à cela le talent de l’auteur pour suggérer une région, un fleuve, et une nature dont il est imprégné qui contraste avec la criminalité des villes. Premier roman traduit d’un auteur original.