Le regard étonné devant les rides qui sillonnent le visage de son grand-père, un enfant pose des questions sur le temps, argumente, relance la conversation, cherche à se raccrocher à des exemples concrets. Mais le temps est insaisissable. Le vieil homme lui parle du temps de la vie, des saisons, des heures qui rythment nos journées. Il parle aussi de l’infini du temps, du temps de la mémoire, du temps qui peut paraître lourd ou léger, long ou court, du temps auquel personne n’échappe.
Une réflexion philosophique est ainsi menée, au vrai sens du terme, sans ennui, dialogue merveilleux où se mêlent la curiosité, la candeur du petit garçon et la douceur, l’amusement, la maturité intellectuelle et humaine du vieil homme. Les illustrations surréalistes, évoquant Magritte, Dali, De Chirico, créent une impression d’immobilité et d’intemporalité et jouent avec les idées et les expressions du texte : le temps qui dévore tout, le fil du temps… C’est l’incongruité de certains décors qui crée le décalage nécessaire pour que la réalité de l’instant s‘inscrive dans le temps infini. À partir de 8 ans.