Alicia raconte sa jeunesse à la plantation, alors qu’elle était régulièrement violée par Henri, le fils du planteur. Mais la nuit de l’incendie, elle fuit en compagnie de son frère Charlie et se retrouve à l’internat d’où elle sort élégante et belle, persuadée de ne rien valoir et de n’être bonne qu’à une chose : donner du plaisir pour en tirer avantage. C’est justement ce qu’elle est en train de faire en compagnie de Bernard Forthys, l’acheteur déclaré des diamants. Pendant ce temps, Lumumba est assassiné et dûment découpé en morceaux, tandis que les pierres sont toujours entre les mains de Charlie et de Félix Cantor. La transaction va-t-elle pouvoir s’opérer ? Course aux diamants et course au pouvoir s’entremêlent dans un récit riche en appétits débordants de sang, de sexe et d’argent. Les Blancs ont rarement le beau rôle. Mercenaires, voraces, lâches, corrompus, ou tout cela à la foi, on les trouve aux charnières du récit, à l’ONU ou proche du Président. Leurs vices transparaissent sur leurs visages, souvent caricaturaux, tandis que le trait se fait parfois plus léger pour s’attarder sur les courbes suggestives de la belle Alicia. (Y.H. et C.D.)
Dispersion (Katanga ; 3)
NURY Fabien, VALLÉE Sylvain