Une jeune fille nue court dans les rues de Stockholm. Elle échoue dans un hall d’immeuble et tambourine à une porte avant de s’écrouler. À l’hôpital, où elle reste prostrée, il est établi qu’elle a été violée et l’enquête de voisinage désigne le propriétaire de l’appartement comme proxénète, voire pédophile. La brigade criminelle doit briser le silence de la jeune fille pour avancer dans ses recherches. Les enquêtes criminelles sont souvent complexes et celle imaginée par Carin Gerhardsen ne déroge pas à la règle. Si le dénominateur commun semble être rapidement trouvé, un enchevêtrement de faits, doublé d’une enquête parallèle à l’encontre d’un commissaire adjoint, brouille les pistes des policiers. Après La maison en pain d’épices (NB avril 2011), ce dernier roman, encombré d’anecdotes inutiles sur la vie privée des flics et de leurs enfants, est long et monotone. Certaines situations sont si artificielles qu’elles desservent le sujet même jusqu’au dénouement. Aussi l’intérêt du lecteur s’émousse-t-il rapidement. (Maje et M.Bo.)
Dissonances
GERHARDSEN Carin