Dans une luxueuse demeure hollywoodienne, dix personnages sont réunis pour dix jours. Un cinéaste, sa compagne, un ami, son agent, son ex-belle-mère et une amie, son ex-femme et son amant, sa fille et le fils de sa compagne qui débute dans le porno. Jour après jour, en dix épisodes, ce microcosme évolue sous nos yeux. Le sexe rassemble les couples de manière excessivement crue et répétitive tandis que se nouent intrigues et débats. Culte du corps, recherche technique du plaisir sexuel, végétarisme, introspection ou psychanalyse, politique – Bush vient d’envahir l’Irak – réchauffement climatique, et surtout cinéma, un cinéma revu à l’aune de la modernité et devenu le moyen unique d’expression des émotions. Tous les clichés d’une certaine société à la mode sont passés au crible de la loufoquerie. De nombreux passages sont vraiment savoureux, mais de même que l’excès de politisation noyait le lecteur de En toute bonne foi (NB janvier 2005), l’ensemble souffre de beaucoup de longueurs malgré une chute réussie.
Dix jours dans les collines de Hollywood
SMILEY Jane