Comédienne de théâtre, Florence Giorgetti a choisi d’interpréter le rôle principal de la seule pièce écrite par Jane Bowles. En même temps qu’elle enchaîne les répétitions de « Créanciers » de Strindberg, elle se rend à Tanger pour convaincre Paul Bowles, écrivain et compositeur américain, de la laisser monter l’unique oeuvre de sa femme.
Un peu du texte de Strindberg et du Journal occulte de ce dernier, quelques listes de courses ou de recommandations qu’elle s’adresse à elle-même, une interview donnée à une journaliste, des rêves prophétiques et des rencontres éphémères donnent un récit chaotique, au gré des jours et des sensations. Les considérations sur le métier d’artiste, l’état de grâce, les crampes et le trac, la prise de possession du personnage et le fait d’être possédé par lui ont déjà tant servi que leur traitement, sans innovation, ne parvient pas à transformer une réalité banale en un récit attachant.