Docteur Hope

Au service d’hématologie sévit un docteur « tout à l’envers ». Il a renoncé aux « gros mots » de la Faculté et s’emploie à guérir par le rire, la musique et un optimisme forcené que les esprits chagrins jugeraient déplacés. À leur corps défendant qui les fait tant souffrir, Lili et Mouss sont là, un peu plus que de temps en temps. La très jeune Dr Pompom est là aussi : elle rend compte de ses débuts courageux et/ou décourageants à sa tutrice à qui elle écrit, racontant les faits et livrant son ressenti. La maladie est là, impossible à ignorer. Lili et Mouss ne font pas semblant mais quelque chose de profond lie ces deux battants, embellit leur quotidien jusqu’à leur donner envie de revenir à l’hôpital quand les permissions les en éloignent !   Très vivantes par leur style direct, ces pages, où les nombreux dialogues parlent vrai, étonnent (comment on peut rire à l’hôpital ?), émeuvent et édifient. Si le Dr Hope est plus fort que le mal, la tristesse et l’ennui, c’est parce qu’il les affronte avec des armes inattendues, entraînant dans son sillage cascadant de fantaisie les jeunes et leurs proches. (M.-F.L.-G. et R.F.)