Une épidémie sévit dans Paris, un apothicaire est assassiné, les gens du pouvoir ne veulent surtout pas que le nom de peste soit prononcé. En échange de mansuétude à son égard, Voltaire accepte d’enquêter. Assisté par la marquise du Châtelet et le religieux Linant, il retrouve son frère janséniste Armand avec qui on le confond, puis est poursuivi par Hyde, un Anglais qui veut le ramener dans son pays. Il s’ensuit une cavalcade échevelée qui les conduit à l’Ecole de médecine, au palais de Justice, à l’Hôtel-Dieu, dans la riche demeure d’un fermier général. Un ouvrage affligeant de bêtise. L’auteur (Élémentaire, mon cher Voltaire, NB avril 2015) possède certes une plume alerte et manie bien l’ironie, mais on peut regretter que ces qualités ne se trouvent pas plus judicieusement employées. Non seulement personnages principaux comme personnages annexes se trouvent lancés dans des aventures rocambolesques sans intérêt, mais tous sont ridiculisés, aussi bien dans leurs comportements que dans leurs paroles. On se lasse de voir la philosophie, la médecine, l’hôpital, la religion et le genre humain tournés en dérision. Les dialogues se succèdent, superficiels, tâchant de faire rire, mais sans succès. (M.F. et B.Bo.)
Docteur Voltaire et Mister Hyde (Voltaire mène l’enquête)
LENORMAND Frédéric