Le 31 décembre 1999, une petite ville jamais nommée, non loin des montagnes, se prépare à fêter le nouveau millénaire. Une fable romanesque racontée à plusieurs voix. Celles de Jacotte la danseuse, Tita l’institutrice, Lucas l’ancien casque bleu (probablement celui de Un soldat de passage, N.B. mai 2000), Samson, Grégoire, Gopal, Rita, Léa et toutes les autres touchées par l’apparition de Doria. Arrivée sans bagage, Doria Zed, qui veut fuir un passé trop pesant, s’installe dans cette ville qui l’inspire. Elle est sculpteur. Le destin veut que le jour de sa venue un nuage inquiétant se pose au-dessus de la ville… Belle et mystérieuse, elle suscite la fascination de tous ceux qu’elle rencontre.
Le mélange d’une atmosphère de fin du monde qui règne dans cet endroit où même les chiens n’aboient plus et du choix narratif de l’histoire, qui se lit en séquence comme une bande dessinée, donnent une impression de malaise. La plume de Patrick Poumirau, empreinte de poésie (parfois trop), sculpte avec précision ses personnages.