Double jeu (Eagle ; 2)

WALLACE, CAMP Julien

Octobre 1942. Le lieutenant Obrady, aviateur américain, regagne sa base après un terrible accident. Si physiquement il a retrouvé ses forces, le mental pose question. Il « cauchemarde » la nuit, n’est plus certain de son identité et de sa nationalité. Ne serait-il pas allemand ? Il parle parfaitement cette langue, ne supporte pas les Juifs et son père s’est associé avec Göring. Certains veulent lui laisser du temps pour se reconstruire mais le colonel est pressé : il manque de pilotes. Alors qu’il bombarde Cherbourg, son B17 est attaqué par la chasse ennemie. Le commandant de bord étant blessé, il est seul pour amener le « taxi » en Angleterre. Il finit par le poser en catastrophe, sur le ventre, ce qui ne laisse pas le temps à l’équipage de sauver un mitrailleur. James perd l’estime de tous, doit rentrer au pays pour se refaire une santé. Parviendra-t-il à vaincre ses démons ?  La série  Eagle et Adler fait s’imbriquer deux histoires de pilotes, l’un allemand, l’autre américain. Wallace, le scénariste, joue de cette gémellité au risque de perdre ses lecteurs. Le dessin de Camp est précis, un peu froid et donne parfois l’impression de lire un roman- photos. Les scènes aériennes sont, elles, réussies. (D.L. et V.L.)