Requiem est l’ectoplasme ressuscité d’Heinrich, ce nazi épouvantable qui fut amoureux de la belle juive Rebecca. Il se retrouve à Résurrection, enfer peuplé de toutes les créatures du mal : Attila, Caligula, Dracula, Black Sabbat, Néron, … Attila l’affronte car Requiem prône la chevalerie, quelle perversité ! Finalement, Attila et Black Sabbat préfèrent l’envoyer chez Dracula qui doit affronter les Lémures. Ces derniers ne manquent pas de champion du mal absolu : des loups-garous, les harpies infanticides, et tous les fantômes que Rebecca conduit à l’assaut du Satanik, le vaisseau de Dracula. Expirez ! Chargez ! Tous hurlent à la mort, qui survivra cette bataille titanesque ? Il s’agit de la réédition d’une série complexe, dont on ne comprend le scénario qu’après une immersion dans plusieurs volumes. D’où un côté hermétique, mais qui est transcendé par le dessin. Les personnages ne sont que blasphémateurs, griffes, spectres, yeux ensanglantés, fourches ! Tout n’est que mal fascinant, fascinant car l’imagination des auteurs est sans limites. Soit cette accumulation d’épouvante rebute, soit on se laisse embarquer dans cet univers baroque, assez unique en son genre. (A.R. et Br.A.)