Venus de différents pays, les quatre contes de dragons réunis dans un coffret sont révélateurs d’une certaine unicité du patrimoine mythologique asiatique. Contes de fondation du monde pour les uns, contes d’initiation pour les autres : des thèmes classiques revisités dans une version simple.
Le plus redouté des dieux japonais protège une jeune fille du dragon à huit têtes et l’épouse : ils sont les ancêtres des Japonais (Le dragon ivre). Un dragon parcourt le Vietnam pour le délivrer de la menace des démons ; de son union avec la fille du puissant seigneur des montagnes descendent les Vietnamiens. (Le dragon et la fée). En Chine, un dragon rouge enlève une fille unique, qui implore sa mère d’envoyer son frère la sauver, mais elle n’a pas de frère (Tout-Rouge et le Dragon). Un empereur coréen demande au plus grand peintre du pays un paravent avec deux dragons pour célébrer son règne ; au bout de deux ans, le peintre ne dessine qu’un trait bleu et un jaune (Dragon bleu et dragon jaune).
Dans les gravures, l’abondance de fonds noirs souligne le mariage des deux ou trois autres couleurs identifiant chaque album, qui se déploie en accordéon et s’orne au dos de magnifiques reproductions de chacun des dragons.