Godefroy PouillĂšs travaille au Havre depuis peu. Nous sommes en 1872 et la ville est en plein dĂ©veloppement. Lâexistence y est bien morne lorsquâon est jeune, dĂ©sargentĂ© et loin de sa famille. Par bonheur, ses errances lui font dĂ©couvrir une bande dâAnglais farfelus et toquĂ©s dâun nouveau jeu de ballon. Il sâintĂšgre Ă ce groupe, dâautant plus facilement quâil va ainsi entrer en relation avec une jeune et sĂ©duisante lady dont il tombe amoureux.
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Les personnages sont pittoresques, parfaitement croquĂ©s. Ils Ă©voluent dans un Havre surannĂ©, lâatmosphĂšre est diffĂ©rente de celle des Quais de la colĂšre (NB fĂ©vrier 2005). Il est vrai que lâĂ©poque est autre et le sujet plus lĂ©ger. Câest du reste avec humour, et mĂȘme un humour british, que sont dĂ©crites les querelles interminables entre les deux options de jeu, no hands, no contact, ou au contraire possession brutale du ballon. Le Havre Athletic Club va ainsi naĂźtre en direct sous nos yeux. Qui aurait pu deviner Ă lâĂ©poque lâĂ©volution vers le football, et sa presque effrayante popularitĂ© ? Il est rĂ©confortant de retrouver la fraĂźcheur originale de ce sport avant quâil ne devienne spectacle.