Du bout de mes doigts

Une petite fille danse devant son papa et sa maman. Elle ferme les yeux et la voilà partie dans un monde imaginaire. « J’ai levé le bras et j’ai cueilli une noix de coco. J’ai remué la noix de coco et j’ai vu un lac». Chaque mot fait jaillir une image et un univers. De mot en image et d’image en mot, l’album invite à la rêverie. Déroutant au premier abord, ce livre est à prendre comme un hymne à l’imaginaire. Le poème de l’Argentin Jorge Luján est merveilleusement servi par les illustrations de Mandana Sadat. Sur un fond noir évoquant une scène de théâtre surgissent des images en couleurs, aériennes et délicates. La petite danseuse vogue dans une bulle de douceur, un univers sécurisant. Après s’être évadée de la mer jusqu’au ciel, elle revient se blottir dans les bras de ses parents. On reste sous le charme de cet album rempli de tendresse et de poésie.