Une famille de riches Suédois – les parents et deux enfants –, partie pour un tour du monde à la voile de deux ans, est capturée par des pirates somaliens dans le golfe d’Aden. Au même moment, à Djibouti, un lieutenant suédois est tué dans une base militaire au cours d’un exercice avec des soldats locaux. L’affaire parait simple, un Somalien est emprisonné. Mais les services secrets envoient cependant un agent, Ernst Grip (rescapé d’Afghanistan) s’occuper des deux affaires. Pour son deuxième roman (Mon nom est N., NB septembre 2016), l’écrivain, officier suédois, a choisi comme décor la Corne de l’Afrique, un des endroits les plus dangereux du globe. À Djibouti, sous contrôle de la base française, des forces internationales surveillent les convois maritimes et traquent les terroristes. L’auteur égratigne l’attitude hypocrite des gouvernements, de la Suède surtout. Il décrit avec beaucoup de réalisme et une certaine pudeur le calvaire des otages dans une chaleur étouffante. Il suit en même temps les péripéties de l’enquête de l’agent spécial qui, depuis son hôtel de luxe, avec ses méthodes peu conventionnelles, découvre un énorme trafic. L’ambiance est parfaitement restituée et le suspense très bien maintenu malgré une double intrigue compliquée. (C.-M.M. et M.Bo.)
Du sang sur le sable
KARJEL Robert