En 2029, Steve Moreira fuit Istanbul et sa brillante carrière de basketteur professionnel afin d’échapper à la mafia russe, qui trafique les matches dans le but de s’enrichir avec les paris en ligne. Il se réfugie en France, à Padenborn, sa ville natale, où il retrouve son père gravement malade. Inquiet, désemparé, il intéresse beaucoup Paul Netter, un vieillard multimilliardaire, dont le cerveau décline, et qui aimerait bien transférer sa mémoire et sa conscience dans le jeune corps athlétique de Moreira… une simple greffe et le tour est joué.
Denis Robert, spécialiste des affaires sales (La domination du monde, NB février 2006) mêle recherches sur le cerveau (les explications sur son fonctionnement sont nombreuses et détaillées) et immersion dans un monde sombre et vaguement nauséabond, où règnent contrôles policiers, magouilles et corruption, dans une France déclinante et polluée. L’écriture sèche et directe est efficace mais dénuée de séduction. Malgré une construction qui va et vient entre les événements qui précèdent l’opération et ses suites, et maintient une certaine tension dramatique, le roman se révèle longuet et ennuyeux, manquant de souffle et de chair romanesque.