Dura Lex

DESILVA Bruce

1992, à Rhode Island, une jeune femme et sa petite fille sont sauvagement assassinées chez elles par un rôdeur. Deux ans plus tard, une mère et ses deux fillettes sont tuées dans des circonstances analogues. Les policiers finissent par démasquer le coupable : un adolescent noir confondu par son ADN. La loi impose que la détention d’un mineur prenne fin à vingt et un ans. Pourtant, en 2012, le condamné est toujours en prison. Un journaliste découvre les raisons de cette décision inique, au risque de faire libérer un homme toujours dangereux.  Bruce Desilva (Jusqu’à l’os, NB septembre 2015) s’inspire de faits réels dans ce roman qui pose la question : force doit-elle rester à la loi malgré les risques encourus ? Les différents points de vue sont ici incarnés par deux journalistes devenus enquêteurs dans leur démarche respective : débusquer des témoins manipulés afin de faire éclater la vérité et appliquer la loi, quelles que soient les conséquences, pour l’un, et rechercher des preuves à charge dans le but de protéger la société contre de tels prédateurs pour l’autre. Les chapitres s’enchaînent au fil des investigations, les nombreux dialogues soulignent les interrogations des protagonistes. Mais l’ensemble est bien long. (M.M. et B.T.)