Dominique Noguez a déjà écrit sur Marguerite Duras avec laquelle il s’entretint durant quelques années avant qu’elle ne mette fin à leur collaboration. Il a tout lu d’elle, tout ce qu’on a écrit sur elle et vu tous ses films comme ses tentatives de mise en scène. Dans cet essai l’auteur s’interroge sur l’attribution – d’ailleurs contestée – à Duras de deux oeuvres mineures, analyse l’importance accordée à l’amour dans ses textes, la façon dont elle “voit” ses personnages et l’attention particulière qu’elle prête aux noms. Il poursuit par la genèse du personnage de Lol V. Stein, par ce que l’écriture représente pour la romancière et s’attarde sur sa… méchanceté.
Un ensemble un peu fourre-tout qui tient, à la fois, de la biographie – frôlant tantôt l’hagiographie, tantôt le règlement de compte – de la critique universitaire, par ailleurs pointue et fort pertinente, et de la chronique mondaine du milieu intellectuel et éditorial de l’époque. Un livre qui intéressera des lecteurs ayant une bonne connaissance de l’écrivain et de son travail.