Dylan Dubois

POUCHAIN Martine

Après le départ brutal de sa mère, son père absorbant, dans l’alcool, le choc de la rupture, Dylan a été placé dans un foyer. Quand il revient à la maison, un an après, il y découvre… Cynthia. Pour l’adolescent, c’est l’enfer car la sulfureuse marâtre a plus d’un tour dans son sac pour le brimer et le déstabiliser. Imaginant des retrouvailles avec sa mère, il quitte les lieux. On s’attache vite à Dylan, un garçon réservé, soucieux de trouver une place dans l’univers recomposé de son père. Portrait touchant d’un adolescent hésitant entre chagrins d’enfance et émois de son âge, entre révolte et bonne volonté, entre amour et amitié. Sa fugue, via la forêt, constitue, bien évidemment, un voyage initiatique, enjolivé de romanesque, ponctué de rencontres exemplaires auxquelles on se laisse prendre… plus ou moins. Peu importe. Peu importe aussi que l’hymne à la nature soit l’occasion de descriptions convenues. Le plaisir naît des références à Steinbeck, Dylan Thomas ou Kerouac et des réflexions positives qui nourrissent le texte sur les interrogations de cet âge fragile où l’on se cherche.  (C.B. et A.-S.D.)