Le narrateur, jeune polytechnicien, est inscrit en thèse d’économie à Nanterre et chargé d’enseignement. Grand cinéphile, il préfère les salles obscures à la préparation de ses cours et de sa thèse. Spectateur de sa vie, timide et solitaire, il cherche l’amour, mais la pellicule, qu’elle soit cinématographique ou argentique, l’empêche d’avancer dans cette quête, transformant sa prise sur le réel. Il aime la photo, Britney Spears, la presse « girly », les mathématiques. Dans un quotidien absurde et sans relief, le héros pense que l’amour est la seule issue honorable, mais le trouvera-t-il ?
Victor Beauvais, dont c’est le premier roman, ressemble étrangement au narrateur. Témoin ironique et brillant de la société, de ses contemporains, il joue les Candide pour mieux dénoncer les dérives d’une société qui n’est plus capable de proposer d’alternative à la consommation, à la facilité, à la passivité. À lire pour ne pas minimiser les attentes de post-adolescents même un peu “attardés”…