La narratrice est sur le quai du métro. Elle va rejoindre son amant, un photographe, à l’Hôtel des Embruns, sur une plage près de Nantes. Son regard croise celui d’un vieil homme qui lui sourit avant de se jeter sur les rails. Sous le choc émotionnel, elle s’enfuit, sa valise à la main et se lance dans une fuite éperdue, la nuit, sous l’orage. Au matin, apaisée, elle envoie un message à son amant : Écoute la pluie… Michèle Lesbre exploite une fois encore (Un lac immense et blanc, NB mai 2011) le thème qui lui est cher : l’imprévu qui bouleverse une vie. Elle décrit la longue errance de son héroïne, le soir dans Paris noyé sous l’averse. Les souvenirs heureux ou malheureux se bousculent, les images affluent dans le désordre. Une jolie petite bulle pleine d’émotion et de sensibilité, joliment écrite, qui laisse cependant un goût d’inachevé, à la frontière du rêve et de la réalité.
Écoute la pluie
LESBRE Michèle