Entre absence paternelle et névrose maternelle, la vie n’est pas gaie à Hope House pour Henrietta (Hen ou Henry, bébé Roberta (Porcinette) et Nany Jane. La mort encore récente du fils a jeté une chape de plomb, de silence et de secret sur cette famille dont la mère, visiblement droguée par des médecins « bienveillants », est totalement inaccessible à ses enfants. Courageuse, soutenue et encouragée par le frère défunt avec qui elle entretient une relation qui n’appartient qu’à eux, Hen explore son nouveau domaine et fait la connaissance d’une ancienne infirmière, Moth. La vieille dame aux allures de sorcière a élu domicile au coeur de la forêt. Et qui croyez-vous va finalement venir en aide à la courageuse gamine ? Portant à bras le corps ce qui reste de la cellule familiale, Hen, qui adore sa petite soeur, est une jeune héroïne attachante qui veut, à tout prix, tirer sa mère des griffes de la maladie et des médecins qui l’y entretiennent. Insensible aux apparences, elle ne manque ni d’imagination, ni de hauteur de vue, ni de force de caractère. Croisé dans les bois, le rossignol est décrit par Moth comme le symbole de l’amour et de la mort en référence à un poème de John Keats et à un conte d’Andersen. Enfin « rossignol » en anglais se dit « nightingale », nom de l’infirmière britannique devenue célèbre: Florence Nightingale. À part cela, le récit un peu surrané, « so british », est lent et manque de palpitant ! (M.-F.L.-G. et R.F.)
Écoute le Rossignol
STRANGE Lucy