Écoute, petit Français.

« Écoute, petit Français, j’ai deux mots à te dire », d’Éric Revel, journaliste, est un pamphlet stigmatisant la France endettée, fonctionnarisée, assistée, qui refuse le changement et « va droit au mur en klaxonnant. » Ses nombreux acquis sociaux lui coûtent très cher et le chômage s’étend. Seule une « révolution conservatrice » qui passe par un consensus autour de réformes indispensables, comme en Amérique du Nord, peut réveiller le goût de l’effort et le sens de l’intérêt collectif pour faire face aux défis de l’Europe et de la mondialisation. Bien différent de Le Phare des baleines (N.B. nov. 1995), cette apologie du libéralisme a le mérite de se présenter clairement. Mais le parti pris délibéré, l’impression de déjà lu et entendu, le ton souvent condescendant utilisé, peuvent irriter le lecteur pour peu qu’il ne soit pas entièrement acquis à la thèse de l’ouvrage.