Pour reprendre pied, Paul plein de tristesse et fuyant les femmes, s’installe dans un village où la nature, le jardin et les odeurs font remonter des souvenirs d’enfance. Et Blanche surgit, belle à sa fenêtre, nue dans la lumière. Une amitié, vite transformée en connivence, naît avec cette voisine aveugle de qui émanent joie de vivre et poésie. Mais la vie n’est pas qu’une suite de désirs. Blanche saisit les occasions, toutes les occasions avec appétit et Paul, pourtant prêt à tout quitter de nouveau pour la suivre, reste à quai.
À travers des mots simples utilisés pour décrire les odeurs, l’atmosphère, nous suivons les interrogations de Paul, ses découvertes empreintes de timidité et d’audace, son inquiétude, son ouverture à l’autre et à l’amour. Tout autant blessée, Blanche saisit les autres grâce à la perception exacerbée qu’ont les aveugles et construit son univers par l’écoute et la musique. Cet auteur vendéen, d’une écriture fleurie, dit l’éveil à la vie, à la mort et la renaissance après la souffrance.