Écrire.

Marc, romancier cinquantenaire, écrit à Curtis, son fidèle éditeur. Ses ouvrages mettent en scène des proches ; il se voit rapidement reprocher de mélanger, avec perversité, fiction et réalité… Son ex-femme Agnès le menace et son imposante fratrie le rend responsable de la mort de leurs parents. Hélène, sa nouvelle « vie », lui donnera deux filles et sa confiance… grandement inspiratrice ! Marc réalise au fil des jours et des pages que les livres prennent le pas sur sa vie et, qu’à l’encontre de toute règle morale, il mélange sciemment les réalités de l’autre et les siennes.  Dans la lignée du Cahier de Turin (NB février 2003), complexités du couple et de la création littéraire tiennent le haut de l’affiche. L’écriture selon Lionel Duroy magnifie la mémoire, en préservant les – meilleurs – souvenirs, et permet de « régler ses comptes ». Avec une prose fluide, des sentiments finement analysés, ce long monologue parle du sentiment de dévastation et de l’effet cathartique de l’écrit : le livre devient une « arme cérébrale »…