Cléone, 15 ans, se débrouille seule dans son vaisseau spatial depuis la mort de ses parents -enfin, pas exactement seule: son IA (intelligence artificielle), Draco, veille jalousement sur elle. Un jour, un jeune homme blessé errant dans une embarcation de survie déchire sa voile solaire. Cléone le recueille malgré la réticence de Draco: la capsule porte la marque de DeltaGen, une multinationale puissante aux méthodes douteuses. La jeune fille se retrouve bientôt entraînée dans une sombre machination centrée sur EdeN, planète préservée de l’influence humaine, où elle retrouve Philippe, un ami d’enfance.
Bienvenue dans l’espace, où vivent la plupart des êtres humains, secondés et maternés par ces IA aux psychologies complexes. L’histoire démarre rapidement, le complot se dessine, les caractères sont posés avec efficacité, et les dialogues entre Cléone et Draco sont vivants et pleins d’humour. Dommage que les promesses ne soient pas tenues: le rythme ralentit et l’action se banalise lorsque Cléone débarque sur EdeN. Les rivalités et chamailleries entre les deux soupirants de l’adolescente sont trop envahissantes, et le périple dans la jungle de la planète est long, prétexte à décrire un écosystème idyllique. Quant à l’« affreuse » multinationale, elle est finalement bien peu remise en cause.