À l’université des souris, Peter vient demander de l’aide. Un de ses ancêtres avait entrepris de traverser l’Atlantique avec un fabuleux trésor, hélas passé par le fond. Mais il a laissé un message et le papier que détient le souriceau n’est pas n’importe lequel : il déterminera les événements à venir qui ne seront pas, non plus, n’importe lesquels. Pour mener à bien l’aventure, Peter, aidé du vieux prof moustachu, doit imaginer, concevoir, tester et réaliser la prodigieuse machine encore inconnue des souris et des hommes qui permettra de mettre un pied sur le fond de la mer pour une autre avancée tout aussi scientifique.
Après Lindbergh et Armstrong, Torben Kuhlmann plonge ses ingénieux souriceaux dans un nouveau défi. Plus qu’un album, moins qu’un roman, le texte, riche et cultivé, se conjugue à des illustrations d’une charmante désuétude en accord avec l’époque. De grande taille, infiniment détaillées, certaines se passent parfaitement de texte, narrant d’un trait à la fois tendre et savant ces anthropomorphistes péripéties. Cousteau lui-même serait, à raison, honoré de cette version de son Monde du silence. Quant au clin d’oeil à Edison : il fallait y penser. (M.-F.L.-G.)