Né à New York, Edward Hopper fut illustrateur et affichiste avant de pouvoir suivre les cours de maîtres réputés, puis de visiter l’Europe et ses musées, Paris surtout, et de connaître la notoriété après 1930 comme peintre de la lumière, de l’espace, du quotidien américain et de la solitude. Admirateur de Vermeer et de Goya, comme de Degas et de Manet, il ne s’inféoda à aucune école et reste inclassable. Marié à une camarade d’atelier aussi expansive qu’il était introverti, il forma avec elle un couple étonnant et inséparable. Poète, essayiste, esthète et critique d’art, Claude-Henri Rocquet, habité par son personnage, décrit avec érudition et lyrisme ses tableaux, extrapole des interprétations parfois audacieuses. Il imagine même une rencontre entre Henry Miller et les Hopper. Il montre le caractère unique de la situation de Hopper par rapport aux grandes familles de peinture, au cinéma aussi. La partie biographique succincte vise à expliquer la personnalité de l’artiste et la genèse de son oeuvre énigmatique. On peut ne pas toujours suivre l’auteur dans sa perception d’Edward Hopper, cependant son hommage passionné ne laisse pas indifférent.
Edward Hopper, le dissident
ROCQUET Claude-Henri