El Negro et moi.

WESTERMAN Frank

Exposer dans un musĂ©e un corps humain empaillĂ© est une atteinte Ă  la dignitĂ© humaine ; s’il s’agit d’un Noir, c’est aussi un acte raciste. L’auteur, jeune NĂ©erlandais spĂ©cialisĂ© en agrochimie tropicale, dĂ©couvre en 1983 au musĂ©e d’histoire naturelle de Banyoles, en Catalogne, le corps d’“el Negro”, un Bushman mort dans les annĂ©es 1830, et mĂšne une vĂ©ritable enquĂȘte sur vingt ans pour connaĂźtre l’histoire de cet homme. Au cours des hasards de sa formation dans la coopĂ©ration, Ă  la JamaĂŻque, en Bolivie et en Sierra Leone, il dĂ©couvre la complexitĂ© du racisme. Son pĂ©riple se termine en Afrique du Sud en 2004, c’est le point culminant d’un choc des cultures qu’il vit intensĂ©ment.

 

Frank Westerman, qui nous avait dĂ©jĂ  intĂ©ressĂ©s avec IngĂ©nieurs de l’Ăąme (NB mai 2004), Ă©crit un rĂ©cit qui retrace l’histoire des thĂ©ories, nĂ©es au XIXe siĂšcle, sur les races et sur l’Ă©volution de l’homme. On suit volontiers ces recherches complexes racontĂ©es avec vivacitĂ© et humour. Ce livre a reçu le prix Goldene Eule (comparable au Goncourt pour les Pays-Bas et la Belgique).